Au lendemain des conclusions du dialogue inclusif national qui s’est prononcé pour la prolongation de deux ans de la junte au pouvoir, la dissolution du Conseil Militaire de Transition (CMT) par un ersatz d’Assemblée nationale ainsi que le droit des membres de la junte à se présenter aux futures élections, le Tchad a connu le
Au lendemain des conclusions du dialogue inclusif national qui s’est prononcé pour la prolongation de deux ans de la junte au pouvoir, la dissolution du Conseil Militaire de Transition (CMT) par un ersatz d’Assemblée nationale ainsi que le droit des membres de la junte à se présenter aux futures élections, le Tchad a connu le 20 octobre dernier une des journées les plus sanglantes de son histoire.
En effet, à l’appel de l’opposition menée par le parti Les Transformateurs de Succès Masra, la plateforme citoyenne Wakit Tama et la société civile, des centaines de manifestants sont descendus dans les rues de la capitale N’Djamena et à travers tout le pays pour dénoncer le maintien au pouvoir de la junte militaire, réclamer la démission du général Mahamat Deby et la restitution du pouvoir aux civils.
A ce jour, le bilan officiel fait état de 50 morts et 300 blessés, mais ce bilan est largement sous-estimé selon l’opposition. En outre, il est fait état d’arrestations arbitraires, d’enlèvements, d’assassinats et de détentions dans la prison de Koro Toro en plein désert.
Si le pouvoir n’avait pas autorisé la manifestation, rien ne justifie un tel déchaînement de violence sur une population désarmée qui ne demande rien d’autre que le retour à l’ordre constitutionnel. Pour rappel, depuis la mort du Maréchal Idriss Deby Itno le 20 avril 2021, le pays en est déjà à son deuxième coup d’état constitutionnel.
La Ligue Panafricaine – UMOJA (LP-U) présente ses condoléances aux familles et aux proches des victimes des massacres survenus au Tchad depuis le 20 octobre 2022, et assure le peuple tchadien de toute sa solidarité sans faille dans le drame qu’elle traverse.
La LP-U condamne fermement les violences, les arrestations arbitraires et les enlèvements qui ont actuellement cours et exige la remise du pouvoir aux civils comme le prévoit la constitution, la fin du couvre-feu ainsi que la levée de l’interdiction de l’activité politique des partis et autres organisations de la société civile.
En outre, La LP-U rappelle que la situation qui a cours au Tchad n’est que la résultante de la faiblesse des états africains post-coloniaux. Aussi, la LP-U appelle à la mobilisation des peuples africains et des forces panafricaines sur le continent comme dans la diaspora
Pour rappel seule une Afrique forte et unie dans le cadre d’un projet fédéral pourra mettre fin à l’instabilité chronique qui mine nos états.
L’Union fait la Force ! Umoja ni Nguvu !
29 octobre 2022.
Le Bureau Politique Provisoire