Union des Populations du Cameroun Union of the Populations of Cameroon UPC Créée le 10 Avril 1948, Légalisée le 09 Juin 1948, dissoute par décret français du 13 juillet 1955 suivi de l’arrêté d’application N° 4809 du 18 Juillet 1955, décret de dissolution abrogé le 25 février 1960, contrainte à la clandestinité pendant 30
Union des Populations du Cameroun |
Union of the Populations of Cameroon
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UPC | ||
Créée le 10 Avril 1948, Légalisée le 09 Juin 1948, dissoute par décret français du 13 juillet 1955 suivi de l’arrêté d’application N° 4809 du 18 Juillet 1955, décret de dissolution abrogé le 25 février 1960, contrainte à la clandestinité pendant 30 ans, Fonctionne légalement et légitimement conformément à l’article 21 de la Loi N° 90-56 du 19 décembre 1990
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COMITE DIRECTEUR/STEERING COMMITTEE
Secrétariat
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REMERCIEMENTS DE L’UPC
APPEL
A LA DEFENSE DE LA LIBERTE D’ASSOCIATION, DE REUNION ET DE MANIFESTATIONS PUBLIQUES
Douala, le 26 février 2013, Rond-Point de Deido, l’Union des Populations du Cameroun organise une manifestation pacifique d’information sur les inscriptions électorales. Les forces de l’ordre surviennent, arrachent les pancartes des militants upécistes qui décident de n’opposer aucune résistance à la violence. Ndema Samè Alexis, Président de l’UPC, et Albert Moutoudou, Secrétaire Général de l’UPC sont conduits par les éléments de la brigade du regroupement de Gendarmerie de Bonanjo où ils sont entendus, gardés à vue puis déférés le lendemain devant le Procureur du Tribunal de 1ère Instance de Douala qui les inculpe «d’organisation de manifestation illégale». Ils sont convoqués à l’audience du 2 mars où, à la demande de leurs avocats, l’affaire est renvoyée au 1er avril 2013.
L’UPC exprime ici sa grande satisfaction et sa gratitude d’avoir été l’objet de la solidarité de nos compatriotes dès qu’ils ont été informés des difficultés opposées à notre parti par le régime RDPC. A travers nos dirigeants arrêtés, notre parti a reçu un ferme soutien de nombreux compatriotes membres d’organisations politiques ou non. C’est ainsi qu’ont eu lieu des visites spontanées et de façon ininterrompue aussi bien pendant la détention en gendarmerie que dans la cellule du Tribunal où nos dirigeants sont enfermés en attendant de passer devant le Procureur. Même des camarades qui s’étaient écartés de nous pour diverses raisons sont à nos côtés pendant ces moments difficiles. Le 2 mars, jour de la première audience, des camarades ont fait le chemin depuis d’autres localités afin d’être présents au Tribunal de Douala. L’indignation et le soutien de certains qui ne sont même pas membres de l’UPC sont tels qu’ils décident de se porter garants pour la relaxe immédiate des deux dirigeants; c’est d’ailleurs grâce à ces garants non upécistes que le Procureur prononce la mise en liberté.
Les médias nationaux de toutes sortes et quelques-uns à l’étranger, ainsi que des organisations des droits de l’homme, ont relaté cette malheureuse affaire avec ampleur, marquant au moins leur étonnement unanime face à cette nouvelle entrave faite à la liberté de réunion et de manifestation. A leur tour, des corps diplomatiques informés ont tenu à exprimer leur émoi : où donc le pays va-t-il ainsi si l’on n’autorisait pas une simple manifestation pacifique pour laquelle, au demeurant, les organisateurs avaient pris soin d’accomplir préalablement les formalités légales ?
Nos compatriotes de la diaspora d’Europe et des Etats-Unis n’ont pas été en reste. Spontanément ils se sont saisis de cette nième entrave à la libre expression pour poser des actes de protestation et multiplier du Kamerun, d’Europe et des Etats-Unis des coups de téléphone et des messages de soutien.
L’UPC dit MERCI à tous ceux-là qui se sont ainsi manifesté en faveur de notre parti dans cette lamentable circonstance qui ne fait pas honneur à notre pays ; MERCI aux avocats qui se sont constitués spontanément et gratuitement. Merci et Merci encore. Chaque fois qu’un Kamerunais est entravé dans sa libre expression de citoyen, ce sont tous nos compatriotes qui sont menacés ; chaque fois que l’on réprime une seule organisation ce sont toutes les autres organisations qui sont menacées. Ayons toujours cela en tête pour éviter d’être réduits, un jour, à n’exprimer que des regrets. C’est ce sage conseil que le pasteur Martin Niemöller consigna dans un poème devenu célèbre et intitulé «Je n’ai rien dit» :
Quand ils sont venus chercher les communistes, je n’ai rien dit.
je n’étais pas communiste
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n’ai rien dit.
je n’étais pas syndicaliste
Quand ils sont venus chercher les juifs, je n’ai rien dit.
je n’étais pas juif
Quand ils sont venus chercher les catholiques, je n’ai rien dit.
je n’étais pas catholique
Et, puis ils sont venus me chercher.
Et il ne restait plus personne pour protester.
Le régime RDPC se comporte de plus en plus comme s’il était aux abois, à coup d’oukases, un acte arbitraire suivant l’autre. A la fin des années 80 et au début des années 90 des Kamerunais sont descendus dans les rues, certains en sont morts, d’autres ont été incarcérés, d’autres encore ont perdu leur emploi, pour la promotion des libertés publiques dans notre pays. Les acquis obtenus par ces luttes sont à présent rognés par le pouvoir RDPC qui veut ramener le pays en arrière, en se comportant comme si nous étions dans un régime de parti unique camouflé sous le verbiage démocratique. N’importe qui peut en devenir la victime. Cela est mauvais et pour les démocrates et pour la nation entière. Aussi, pensons-nous l’heure venue pour la tenue d’un Forum pour les Libertés D’Association, de Réunions et de Manifestations publiques dans notre pays.
Douala, le 13 mars 2013
Pour le Secrétariat du Comité Directeur
Ndema Samè Alexis Président de l’UPC |
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Albert Moutoudou Secrétaire Général de l’UPC |
Ngoualeu Hamékoué Hilaire Secrétaire national à la Presse et à la Communication |