MISE AU POINT DE LA LIGUE PANAFRICAINE – UMOJA (LP-U)RELATIVE AUX PREMIÈRES ASSISES NATIONALES DU CONGO POUR L’ALTERNANCE DEMOCRATIQUE La Ligue Panafricaine – UMOJA (LP-U) tient à faire la mise au point suivante relative aux Premières Assises Nationales du Congo pour l’Alternance Démocratique : Notre organisation, la Ligue Panafricaine – UMOJA, a été contactée par
MISE AU POINT DE LA LIGUE PANAFRICAINE – UMOJA (LP-U)RELATIVE AUX PREMIÈRES ASSISES NATIONALES DU CONGO POUR L’ALTERNANCE DEMOCRATIQUE
La Ligue Panafricaine – UMOJA (LP-U) tient à faire la mise au point suivante relative aux Premières Assises Nationales du Congo pour l’Alternance Démocratique :
Notre organisation, la Ligue Panafricaine – UMOJA, a été contactée par le Comité Préparatoire des Assises Nationales du Congo pour l’Alternance Démocratique afin de participer aux premières Assises prévues du 7 au 10 juin 2014 à Paris.
Une rencontre physique entre les deux parties a eu lieu le vendredi 30 mai 2014. Ayant émis des observations sur les motivations de ces Assises, il a été convenu que notre Organisation ferait deux interventions. L’une, sur notre analyse du plaidoyer adopté par le Comité Préparatoire en avril 2014 et, l’autre, sur une thématique spéciale relative à la question du bradage des terres arables par le régime en place, sujet sur lequel nous avons déjà publié un communiqué alertant l’opinion publique sur ces questions.
Le samedi 7 juin, notre délégation composée de 4 personnes, conduite par notre Secrétaire Général, Henda Diogène Senny, venu de Toulouse, s’est rendue aux Assises à 9h30, tel qu’indiqué dans le programme. Avant les interventions des délégations amies, des organisations et partis politiques congolais, notre délégation a été inscrite régulièrement sur la liste des intervenants en 3ème et 4ème positions par le modérateur de la séance.
Malheureusement, à la fin de la séance consacrée aux messages des organisations et partis politiques, après que plus d’une dizaine d’intervenants ait pris la parole, notre délégation n’avait toujours pas été invitée à délivrer son analyse. Les animateurs de la séance nous ont rassurés (ensuite) qu’au retour de la pause-restauration, avant la séance consacrée au compte-rendu des commissions thématiques et des débats qui allaient s’ensuivre, nous serons les premiers à prendre la parole. Hélas ! une nouvelle tournée de prise de parole des délégations amies, des organisations et partis politiques congolais a eu lieu et nous n’avons pas toujours été invités à nous exprimer.
Il était est 16h passées, vu le retard pris sur le programme initial et malgré le fait que le coordonnateur adjoint des Assises se voulait rassurant pour les organisations qui n’avaient pas encore pris la parole, nous avons décidé de quitter la salle. Par conséquent, notre analyse du plaidoyer n’ayant pas été rendue publique, et encore moins, la thématique spéciale sur laquelle il nous a été demandé d’intervenir, nous avons logiquement décidé de ne pas nous inscrire dans les groupes de travail.
Cette mise au point publique vise à éviter toute interprétation malveillante de notre retrait des Assises. La Ligue Panafricaine – UMOJA a toujours répondu aux initiatives prises par les compatriotes congolais en vue d’apporter le changement tant attendu par nos populations.
C’est ainsi que le 17 novembre 2012, nous avions répondu à l’invitation de l’Association Congo-Ya-Sika (CYS), suite à la déclaration du 17 août 2012 signée à Brazzaville par certains partis politiques de l’opposition, exigeant du pouvoir de Brazzaville, la convocation des États généraux de la Nation afin de trouver une solution nationale à la mauvaise situation politique, socio-économique, sanitaire et culturelle que traverse le pays. Mais nous nous sommes retirés de cette initiative parce que nos préoccupations n’ont pas été prises en compte. Nous avions d’ailleurs publié, y compris dans la presse à Brazzaville, un mémorandum à ce sujet.
L’estime de soi est la conséquence du respect d’autrui, la Ligue Panafricaine – UMOJA n’est pas une organisation clandestine. C’est une organisation politique Panafricaniste et internationale dument constituée, qui assume, au travers des déclarations et manifestations publiques, des ouvrages et son implantation concrète dans une dizaine de territoires africains, l’idéologie de la reconquête de la souveraineté africaine tant dans les domaines monétaire, militaire, culturel que politique. La création des États-Unis d’Afrique est son crédo.
Nous ne participerons à aucune aventure qui consiste à remplacer un Sassou par un autre, à faire du sassouisme sans Sassou. Pour nous, le départ de ce régime doit s’accompagner d’un changement de système. Car le sous-développement est consubstantiel au néocolonialisme. Le consensus fragile et dramatiquement de courte vue qui consiste à se rassembler sur le simple départ d’un régime, pire encore : d’un homme ! sans cohérence idéologique entre les forces politiques, a fait beaucoup de tort au peuple congolais avec les alliances contre nature entre partis politiques dans la décennie 1990.
Déconnecter la Démocratie de la question du développement, donc de la Souveraineté, c’est la vider de toute substance et la galvauder à terme auprès des populations. Nous ne concevons pas le changement au Congo, comme d’ailleurs dans plupart des pays d’Afrique noire d’expression française, sans poser en même temps la question des méfaits de la répression monétaire à travers le Franc CFA, des dettes odieuses grâce auxquelles le FMI et la Banque mondiale exercent une tutelle économique et imposent des politiques mortifères aux populations congolaises.
Surtout, par-dessus tout, qu’il est de notoriété publique que tout pouvoir au Congo, issu des urnes ou non, doit être en conformité avec les intérêts français. Sinon, il sera combattu et renversé. Ce qui suppose que la démocratie n’a aucune garantie de progresser au Congo si les dirigeants issus des urnes, souverainement et dans l’intérêt général, décident de changer les orientations économiques du pays.
Il est temps de sortir des ambiguïtés de la classe politique congolaise où – pouvoir et opposition – rivalisent farouchement pour être adoubés par la France afin d’être le meilleur garant de ses intérêts, une fois installés au pouvoir, par élection ou non. Ce comportement antipatriotique n’a d’autre nom que de la servitude volontaire.
Entre ceux qui professent le repli tribal, en exploitant les peurs et les discriminations souvent réelles et ceux qui chantent mensongèrement l’unité d’une nation fictive à la souveraineté illusoire, la Ligue Panafricaine – UMOJA engage les Africains en général et les Congolais en particulier, à construire leur unité à travers la lutte pour la reconquête de leur souveraineté réelle.
Panafricainement.
Fait à Paris le 9 juin 2014
Le Bureau Exécutif Fédéral
Umoja Ni Nguvu
L’Union fait la force
PS : vous trouverez notre analyse non rendue publique du plaidoyer du Comité Préparatoire des Premières Assises du Congo pour l’Alternance Démocratique au lien suivant : http://fr.umoja-org.com/?p=2534
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