Kidal, cette écharde dans la blessure nationale qui fait si mal à notre honneur, par l’écrivain Dumbi – Fakoly.

Libres Opinions – Libres Opinions Kidal, cette écharde dans la blessure nationale qui fait si mal à notre honneur. La bataille de Kidal, durant ces journées des 17 et 21 mai 2014, entre l’armée malienne et les agresseurs du Mnla et de leurs alliés, rappelle singulièrement celle de 2012 qui a opposé les mêmes belligérants

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Kidal, cette écharde dans la blessure nationale qui fait si mal à notre honneur.

La bataille de Kidal, durant ces journées des 17 et 21 mai 2014, entre l’armée malienne et les agresseurs du Mnla et de leurs alliés, rappelle singulièrement celle de 2012 qui a opposé les mêmes belligérants sur plusieurs champs de bataille.

Équipée d’armement obsolète, l’armée nationale a vite abandonné ses positions face à la puissance de feux des armes toujours plus opérationnelles de ses ennemis.

C’est ici que s’identifie l’unique raison de ce que certains appellent la déroute de nos soldats.

Les déclarations de Monsieur Mahamane Baby, Porte parole du gouvernement, ne reflètent donc pas la réalité.

Nos soldats n’ont pas été victimes de l’absence de coordination ni de renseignements ; précautions élémentaires dont s’entoure même une simple patrouille en mission.

Sans être l’objectif visé, ces déclarations légères discréditent plutôt l’armée nationale et mettent de l’eau dans le mortier de celles et de ceux qui prétendent qu’elle n’est pas formée et qu’elle est composée d’individus peu soucieux de leur devoir.

Dans sa sorite médiatique du 23 courant, le Président de la République, Ibrahim Bubacar Keta a été ferme sur les sanctions à l’endroit des éventuels « stigmatiseurs » et autres « amalgameurs ».

Pareille menace devrait plutôt être adressée au Mnla et à ses alliés, car irrecevable pour les Maliens qui savent que ses agresseurs de notre pays ne représentent qu’une infime minorité dans une population entièrement acquise à la cause républicaine.

L’esprit de discernement et de tolérance du peuple malien, comme celui du peuple africain, qui plonge ses racines dans le cœur, siège de la conscience et de l’intelligence, producteur des pensées, des paroles et des actes, est un enseignement de nos Vénérables Ancêtres depuis Kamita (Egypte) jusqu’aux Grands Royaumes, en passant par les Grands Empires ; c’est-à-dire bien avant qu’Allah et Dieu le Père de Jésus n’aient investi l’espace mental d’une partie du peuple africain.

C’est ce même esprit de discernement qui permet au peuple malien de distinguer ses vrais amis de ses faux amis.

La place des intellectuels dans la société leur imposant de dire les vérités cachées volontairement ou involontairement au peuple, nous assumerons notre rôle.

Quoi qu’il puisse nous en coûter.

Nous espérons que, de leur côté, les médias ne se laisseront pas intimidés par le pouvoir et leur hiérarchie qui les mettent en garde contre la diffusion de toute nouvelle révélant les vérités qui dérangent.

1- Il n’est un mystère pour personne que nos Forces de Défense et de Sécurité ne disposent que d’armes obsolètes qui devraient être remisées, en tout ou partie, dans un musée de l’armée.

À la question inévitable de savoir pourquoi cet état de fait, apparaît le sceptre d’un moratoire secret qui aurait été signé, en 1993, par Alpha Umar Konaré, interdisant l’importation d’armes lourdes par Mali jusqu’en 2023.

L’existence de ce document de haute trahison, expliquerait-elle le manque de courage de Dioncunda Traoré, incapable de taper sur la table et d’exiger la libération et la remise des armes lourdes commandées par le Capitaine Amadu Aya Sanogo durant la transition et bloquées par le faux-frère Alpha Condé dans le port de Conakry ?

L’existence de ce document de la honte, expliquerait-elle pourquoi ces armes, finalement libérées, n’auraient pas été remises à nos militaires, mais, plutôt, selon certaines sources concordantes, aux soldats tchadiens qui ont combattu en appui à nos soldats durant la contre offensive de 2012 ?

L’existence de ce document de la démission, expliquerait-elle pourquoi les milliards recueillis dans la collecte des contributions à l’effort de guerre ont été affectés à des destinations occultes au lieu de servir à doter nos Forces de Défense et de Sécurité de l’armement adéquat pour lequel les Maliens ont consenti ce sacrifice ?

2- Si pareil document ou un document similaire existe, pourquoi ne pas le dénoncer, étant donné que personne n’a forcé la main d’Alpha Umar Konaré à le signer ? À moins que des raisons inavouables ne sous-tendent une telle reddition programmée à tous les ennemis du Mali.

Quelle pression secrète a-t-elle obligé Amadu Tumani Turé et Dioncunda Traoré, et contraint-elle toujours l’actuel Président à s’abstenir de s’engager sur ce terrain glissant, mais au sortir duquel l’honneur sera restauré ?

Du fait des fonctions étatiques que les uns et les autres ont assumées, aucun d’eux ne peut avoir ignoré les véritables motifs de la privation volontaire de l’armée malienne de l’équipement dont elle a besoin pour être une armée opérationnelle capable de défendre le Mali dans ses frontières.

3- Il n’est un mystère pour personne que l’attitude des forces militaires étrangères présentes à Kidal est inamicale à l’endroit de notre pays.

Dans l’esprit des mauvais accords de Uagadugu, signés sous la supervision du faux-frère Blaise Compaoré et validés par la communauté internationale, une poignée de nations impérialistes, qui prétendent parler et agir au nom de tout le monde, Serval et la Minusma devraient non seulement cantonner le Mnla et ses alliés mais aussi les désarmer.

Il n’en a rien été.

Bien au contraire ! C’est l’armée malienne qu’elles ont obligé au cantonnement lui interdisant toute action de souveraineté dans la ville et dans la région.

Pire encore ! Dans une indifférence complice, ces forces armées étrangères ont laissé ces derniers libres de tout mouvement partout dans Kidal et leur ont permis de se surarmer dans une volonté évidente de reprendre les hostilités selon leur propre agenda.

Chaque fois qu’il s’est agi d’assurer la sécurité, leur présence est évanescente.

Ainsi, en novembre 2013, elles sont restées invisibles lors de la visite annoncée du premier Premier Ministre, Oumar Tatam Ly, interdit d’atterrissage par les femmes et les enfants manipulés par le Mnla.

Elles sont restées plus invisibles encore pendant la visite du deuxième Premier Ministre, Musa Mara, et durant tout le temps qu’a duré l’agression armée dont il a été la cible avec sa délégation. Une agression, faut-il le rappeler, qui s’est soldée par plusieurs morts, plusieurs blessés et une prise d’otages.

À l’évidence, pour les forces armées étrangères présentes à Kidal, cette partie du Mali est et doit rester sous l’autorité du Mnla et de ses alliés.

Selon certaines sources militaires concordantes, plusieurs blancs enturbannés pour se fondre dans la groupe des touaregs, au moment de la contre offensive qui a abouti à l’expulsion de nos soldats du gouvernorat, auraient été dénombrés parmi les morts.

Non ! Serval ni la Minusma ne sont les amis du Mali !

Ils sont au Mali pour le compte de la France dont l’ambition, aujourd’hui aussi visible comme la pleine lune dans un ciel dégagé, est de s’installer tout près du point de départ du corridor du pétrole, du gaz, de l’uranium et de l’or, notamment, qui part de la Mauritanie en passant par Kidal jusqu’au Tchad et au Niger.

Analysée du point de vue des responsabilités politiques, l’attitude de la France est de bonne guerre. Ce pays pense à son avenir, donc à celui de sa jeunesse dont elle ne veut pas voir, un jour prochain ou lointain, privée de l’essentiel des ressources énergétiques indispensables à son bien-être social.

C’est cette même conscience politique qui devrait animer les autorités maliennes pour refuser que l’avenir de la jeunesse du pays soit sacrifié à cette fin.

C’est au nom de ce même sens des responsabilités que les autorités maliennes devraient exiger un partenariat gagnant/gagnant qui les imposerait en lieu et place du Mnla fabriqué de toutes pièces, sans doute pour que les « seuls représentants de la race blanche ne restent pas sous la domination de la race noire » comme aiment à le rappeler leurs idéologues dans le secret des coulisses.

Non ! Serval ni la Minusma ne sont les amis du Mali !

Pas plus que les faux frères de la Cédéao, Alasane Uatara, Blaise Compaoré, Yayi Boni, si prolixes quand il s’était agi d’imposer, le Président illégitime de la transition, mais dont le silence est assourdissant depuis le 17 courant.

4- Un constat douloureux interpelle la conscience pas seulement des Maliens mais aussi des Africains et des vrais amis étrangers du Mali.

Compte-tenu de la fragilité de l’armée nationale, du point de vue de la vétusté de son matériel de combat, compte-tenu de la collusion des forces armées étrangères avec le Mnla et ses alliés, prendre la décision grave de dépêcher nos soldats sur le front, c’est assurément les envoyer à l’abattoir.

On ne peut s’empêcher de penser que c’est instruits de ces réalités que le Ministre le la Défense, Sumeylu Bubeye Maïga, ni IBK lui-même ne se sont aventurés à Kidal.

La jeunesse du Premier Ministre Musa Mara, son ignorance du moratoire, signé alors qu’il entamait ses études supérieures, sa mauvaise appréciation du danger, sa confiance en sa bonne étoile et dans son entourage politique, expliquent certainement pourquoi il a accepté la mission périlleuse qui l’a conduit dans cette zone à risques majeurs.

5- Le Mali, comme d’autres pays africains, a la chance de pouvoir faire appel à des combattants formés dans la pure tradition africaine.

Il s’agit des chasseurs et de leur confrérie mobilisable dans tous les pays frontaliers.

À défaut de dénoncer, ici et maintenant, le moratoire de la trahison et s’ils veulent sauver le Mali de la partition, le Président et son Premier Ministre sont invités à approcher, ici et maintenant, la hiérarchie des chasseurs pour demander une intervention rapide et énergique.

Les chasseurs, qui ne chassent pas que les gibiers et les grands fauves, sont les derniers recours ! De même que nos femmes et nos hommes de connaissance, détenteurs des techniques occultes.

Les guides religieux musulmans et chrétiens, malgré leur mobilisation générale dans de multiples et infinies prières censées ramener la paix, ont montré qu’aucune prière d’aucune sorte ne peut émouvoir Dieu qui est et qui restera neutre au comble de la neutralité.

Aucune de ses créatures n’est en mesure de le pousser à la faute ! Il faut donc arrêter de s’illusionner sur son implication dans les affaires humaines ! Il n’a aucune raison de prendre partie pour celui-ci et contre celui-là.

Omniscient, il sait que s’il sortait de sa neutralité, épousant l’injustice comme cheval de bataille pour se mêler des affaires des humains, il apparaîtrait forcément comme le défenseur des plus forts et des oppresseurs ; Car ce sont ceux-là la seule, l’unique, la véritable source de tous les malheurs sur cette terre.

Ce qui se passe dans notre pays est une histoire entre les hommes qui doivent la régler eux-mêmes.

Nos chasseurs, qui ne chassent pas que les gibiers et les grands fauves ainsi que nos femmes et nos hommes de connaissance, détenteurs des techniques occultes.
sont les derniers recours.

Eux aussi sont invités à prendre leurs responsabilités si les autorités du pays, paralysées par l’interdiction de leur foi de recourir aux techniques occultes de nos Grands Initiés et/ou par l’arrimage à un prétendu modernisme pourtant nourri par la franc-maçonnerie, refusent de solliciter leur aide.

Qu’ils écoutent le vent soufflant du Nigéria où leurs frères de la confrérie, sans attendre d’être approchés par les autorités de leur pays, auraient décidé d’eux-mêmes de participer à la lutte contre Boco H aram.

Puissent nos Vénérables Ancêtres inspirer aux autorités de ce pays, et particulièrement aux authentiques patriotes de ce pays la Pensée Juste, la Parole Juste et l’Acte Juste.

Amon ! Amina ! Amen !
Dumbi-Fakoly,
Écrivain

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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