«OKOYE, AU SERVICE DE L’AFRO KID DAY » avec Okoyé, une enfant afrodescendante aux supers-pouvoirs de bienveillance Okoyé a 20 ans, et elle n’a pas attendu d’avoir 20 ans pour connaitre son destin de super-héroïne. En tant qu’enfant afrodescendante, elle savait qu’un jour, et ce jour c’était le samedi 24 septembre 2022 à Paris-Bagnolet, qu’elle vivrait la
«OKOYE, AU SERVICE DE L’AFRO KID DAY »
avec Okoyé, une enfant afrodescendante aux supers-pouvoirs de bienveillance
Okoyé a 20 ans, et elle n’a pas attendu d’avoir 20 ans pour connaitre son destin de super-héroïne. En tant qu’enfant afrodescendante, elle savait qu’un jour, et ce jour c’était le samedi 24 septembre 2022 à Paris-Bagnolet, qu’elle vivrait la Journée des Enfants Afrodescendants – UMOJA Afro Kids Day. Cette adolescente ne porte pas vraiment le nom d’une des héroïnes du film Black panther : c’est un nom d’emprunt, une question d’anonymat pour cette interview. Comme les super-héros, elle connait la valeur du secret. « Okoyé » est un nom d’emprunt, certes, mais ce n’est pas un hasard non plus : elle adore ce film qu’elle a vu déjà deux fois, peut-être trois, peut-être… Ce qu’elle aime dans le film ? « Tout ». Je lui demande de préciser un peu : «les décors magnifiques ! Les costumes incroyables ! » Sa maman, juste à côté d’elle, aurait peut-être aimé qu’elle évoque le leadership féminin mis en avant dans le film ? Pour Okoyé, ces questions elle ne se les pose pas comme ça : ce n’est pas un manque pour elle. Son admiration du film porte également, justement sur ces « personnages de femmes… » et, à la veille de la sortie de la suite du film en novembre prochain, Okoyé a hâte de savoir « comment la sœur du héros disparu, alors que c’est une Femme Noire, comment elle va réussir à monter sur le trône ! ».
C’est toute une histoire pour Okoyé et sa maman. Au cœur de l’engagement panafricain de la maman : le film préféré de sa fille. C’est tout naturellement que la maman l’a embarquée dans la préparation de l’événement de la Journée des Enfants Afrodescendants. Mais avant ça, ce n’est pas toujours facile d’être la maman d’une super-héroïne, me confie-t-elle à demi-mots. Il y a bientôt un an, la maman d’Okoyé avait diligenté à sa fille une mission. Ça allait être l’une de ses premières missions à Okoyé. Et au début, elle y allait à reculons : « au début, j’étais réticente ». Il faisait froid ? Ça demande du temps ? Nous étions en décembre. La mission que lui avait confiée sa maman, était « d’aider à préparer les repas pour les sans-abris, et à les distribuer ». Le contact humain, les échanges, le partage… Okoyé a fini par saisir un de ses super-pouvoirs : « la solidarité ». Ce fut une première mission réussie : « au final, j’ai été contente, j’ai pu me rendre compte de certaines réalités, et aussi… que j’aime bien rendre service ».
Alors, quand il a s’agit de préparer l’événement, centré sur le lien entre Black Panther le film et le Black Panther Party, la maman d’Okoyé n’a pas hésité à demander à Okoyé de reprendre du service. «Ça a d’abord commencé par des conseils » m’explique Okoyé, « j’apportais le regard des enfants, le point de vue de l’Afro Kid. En fait, j’ai surtout aidé à la communication, c’est d’ailleurs ce que j’aime faire : aider à la communication ». Cet enfant Afro Kid, qui découvre son super-pouvoir au cœur d’un engagement panafricain, est le super-pouvoir de l’engagement : il fait grandir, il fait grandir serein, il fait grandir heureux. Et cela s’entend dans l’enthousiasme d’Okoyé : « J’étais contente d’aider ! Apprendre telle ou telle chose, comment faire du chocolat, mon propre jardin, plein de petits savoirs… j’ai hâte d’être au samedi 24 septembre : j’aimerai voir comment ça va se passer ! ». Mais nous, nous savons déjà que le film se termine bien : et apparemment, pour la suite du film de la lutte panafricaine, les futures super-héroïnes sont déjà dans la place.
Shaman dolpi, journaliste.