Le travail était en préparation depuis des années et on semble voir le bout du tunnel du côté de l’East African Community (EAC, Communauté de l’Afrique de l’Est). En effet, cette organisation politique, regroupant actuellement le Kenya, la Tanzanie, le Burundi, le Ruanda et l’Ouganda, créée une première fois en 1967 (dissoute en 1977), et
Le travail était en préparation depuis des années et on semble voir le bout du tunnel du côté de l’East African Community (EAC, Communauté de l’Afrique de l’Est). En effet, cette organisation politique, regroupant actuellement le Kenya, la Tanzanie, le Burundi, le Ruanda et l’Ouganda, créée une première fois en 1967 (dissoute en 1977), et remise sur pieds en 2000, aborde le dernier virage pour arriver à une monnaie unique.
Le30 novembre 2013 dernier, les cinq chefs d’État regroupant ces pays ont signé un protocole d’accord mettant en place une union monétaire, servant de base à une monnaie unique à venir.
Furent présents lors de ce moment historique, les présidents:
– Yoweri Kaguta Museveni (68 ans, Ouganda, 241.550 Km2, 34.131.400 habitants);
– Jakaya Mrisho Kikwete (63 ans, Tanzanie, 945.087 Km2, 43.188.000 habitants);
– Paul Kagame (56 ans, Ruanda, 26.338 Km2, 11.055.976 habitants);
– Uhuru Kenyatta (52 ans, Kenya, 580.367 Km2, 43.013.341 habitants);
– Pierre Nkurunziza (50 ans, Burundi, 27.834 Km2, 9.863.117 habitants).
La région de l’Afrique de l’Est, particulièrement du côté des Grands lacs n’est pas forcément des plus paisibles sur notre continent. Il y a 20 ans à peine, c’était le génocide des Tutsi au Ruanda avec son million de morts. Depuis lors, il y a sans cesse des soubresauts. Le Kenya et la Tanzanie, ont été victimes d’attentats de la part des bandits d’Al-Qaeda le 07 août 1998. Récemment encore, le Kenya fut touché lors d’une sanglante prise d’otages du 21 au 24 septembre 2013, avec 68 morts et plus de 200 blessés. Malgré tout, il y a une volonté de la part des dirigeants de cette région du monde (1.821.176 Km2 au total pour 141.251.834 habitants) d’aller de l’avant, de travailler ensemble et de réussir leur intégration.
De toutes les régions de notre continent, c’est la seule, malgré quelques soubresauts internes (ce pas peu de le rappeler) qui travaille à mettre ensemble leurs forces économiques, sur la base d’une monnaie unique.
Pendant qu’en Afrique de l’Ouest et au Centre, quatorze pays continuent à confier leur destin monétaire à l’ancienne puissance coloniale, la France, en Afrique de l’Est, c’est l’histoire qui est en marche, sans avoir recours au Royaume Uni, qui colonisa naguère l’Ouganda, la Tanzanie et le Kenya (les trois locomotives de la région) ni la Belgique (ancienne puissance tutélaire du Burundi et du Ruanda).
La Ligue Panafricaine – UMOJA (LP-UMOJA) salue cette initiative et encourage très vivement les dirigeants de l’EAC à aller de l’avant, vers plus d’intégration et rappelle au passage qu’il est plus que jamais impérieux pour nos dirigeants et, par conséquent, les masses africaines, que nous travaillions ensemble.
Cependant, plus encore que cette Union monétaire (fait) et cette monnaie unique (à venir sous très peu), plus encore que notre salut, nous, LP-UMOJA exhortons plus que jamais les dirigeants de l’EAC à aller vers une fédération politique, au risque de finir comme l’Union européenne, embourbée depuis tant d’années dans des situations inextricables. La LP-UMOJA se bat pour l’édification d’une structure supranationale à l’échelle de notre continent, garante de la survie de notre peuple et de notre continent.
Fait à Paris, le 05 décembre 2013
La Ligue Panafricaine – UMOJA