[Communiqué du Bureau Politique de la Ligue Panafricaine – UMOJA] Le 15 avril 2023 sonne comme un nouveau coup dur dans l’histoire politique mouvementée du Soudan. Depuis son indépendance en 1956, l’histoire du Soudan n’a été qu’une succession de conflits internes. Des guerres civiles (1955-1972 et 1983-2005) à la crise du Darfour (2003-2010) qui a
Le 15 avril 2023 sonne comme un nouveau coup dur dans l’histoire politique mouvementée du Soudan. Depuis son indépendance en 1956, l’histoire du Soudan n’a été qu’une succession de conflits internes. Des guerres civiles (1955-1972 et 1983-2005) à la crise du Darfour (2003-2010) qui a conduit à la partition du pays et à la création du Soudan du Sud (2011), en passant par le renversement d’Omar El-Béchir (2019) et les troubles politiques actuels, le pays s’enlise un peu plus chaque jour dans une instabilité chronique qui renforce son statut d’état failli.
La Ligue Panafricaine – UMOJA (LP-U), exprime sa profonde inquiétude face aux affrontements politiques et militaires en cours au Soudan et dans sa capitale Khartoum notamment, où les populations civiles sont prises en otage dans un chassé-croisé fratricide d’une part. D’autre part, la LP-U est profondément préoccupée par les implications géostratégiques qu’un tel conflit pourrait avoir pour la Corne de l’Afrique et le continent dans son ensemble, car il pourrait constituer un nouveau facteur de déstabilisation susceptible de s’étendre au-delà de ses frontières sur un continent déjà en proie à des foyers de guerres qui n’en finissent plus.
Bien qu’il ne soit pas encore possible d’avoir une estimation exacte, le conflit aurait déjà fait plus de 400 morts, 3700 blessés et un nombre encore non déterminé de réfugiés qui fuient les violences vers les pays voisins (Egypte, Tchad ou le Soudan du Sud).
A l’origine de ce conflit, se trouvent deux hommes, deux militaires. D’un côté, le général Abdel Fattah al-Burhan, responsable du coup d’état du 25 octobre 2021, président autoproclamé du Conseil de souveraineté de transition du Soudan. Et de l’autre côté, le General Mohamed Hamdan Dagalo, également connu sous le nom de « Hemetti » Commandant des Forces de soutien rapide (FSR), et figure majeure de la répression lors de la guerre du Darfour.
Depuis la chute de l’ancien président Oumar El-Béchir en 2019, l’armée régulière et les paramilitaires ont confisqué le pouvoir, et ce malgré les nombreuses protestions et rappels à l’ordre (souvent réprimées dans le sang) des acteurs de la société civile.
En outre, la LP-U insiste et exhorte, une fois de plus la famille africaine globale (sur le continent comme dans la diaspora), à s’investir et à prendre son destin en main en ralliant ses rangs afin d’amorcer la révolution Panafricaine qui libèrera l’Afrique et ses enfants du néocolonialisme, de l’impérialisme et des maux qui minent les sociétés africaines.
L’Union fait la Force ! Umoja ni Nguvu !