Le jeudi 5 décembre s’en allait Nelson Rolihlahla MANDELA Madiba, avec tous les éloges du Monde entier. Homme qui marqua la période de l’apartheid en Afrique du Sud par sa résistance et qui accorda sans procès juridique le pardon aux bourreaux minoritaires. Que dira t-on de l’autre lion, plus féroce, Robert MUGABE, à l’heure de
Le jeudi 5 décembre s’en allait Nelson Rolihlahla MANDELA Madiba, avec tous les éloges du Monde entier. Homme qui marqua la période de l’apartheid en Afrique du Sud par sa résistance et qui accorda sans procès juridique le pardon aux bourreaux minoritaires. Que dira t-on de l’autre lion, plus féroce, Robert MUGABE, à l’heure de son trépas ? Nous entendrons certainement la sempiternelle propagande ayant comme titre, « le DICTATEUR ».
L’Afrique du Sud sous les feux des projecteurs, par la voix de Thabo MBEKI, ex-président avant la prise du pouvoir par Jacob ZUMA, informe aux Africains que les Britanniques les harcela pour aider à l’assassinat de ce fils d’Afrique.
Mandela aurait-il bon gré mal gré participé au pré-lynchage de Mugabe ? Ses quelques prises de position entre l’année 2000 et 2007, peuvent permettre un éclairage.
En 2000, Nelson Mandela critique le président du Zimbabwe, Robert Mugabe. Mugabe préside depuis vingt ans aux destinées de l’ancienne colonie britannique de Rhodésie du Sud. Il a été très critiqué internationalement pour sa politique répressive, son népotisme et son administration incompétente responsable de l’effondrement économique du pays. Nous reviendrons sur ce mensonge, quand on sait la partition qu’a joué Tony Blair dans la situation d’embargo et de blocage systématique des opportunités économiques garantissant une souveraineté pleine et entière au Zimbabwe.
Mandela lui reproche de s’accrocher au pouvoir après vingt ans de mandat et de favoriser le recours à la violence contre les fermiers blancs, propriétaires de la plus grande partie des terres commerciales du pays. En 2007, Mandela essaie de persuader Mugabe de quitter le pouvoir «plus tôt que plus tard», «avec un minimum de dignité», avant d’être «poursuivi comme l’ancien dictateur Augusto Pinochet ». Il engage les Global Elders avec Kofi Annan (un des félons qui œuvre contre les intérêts de l’Afrique) comme médiateur, mais Mugabe ne fait aucune réponse à ces approches. En juin 2008, au plus fort de la crise de l’élection présidentielle zimbabwéenne, Nelson Mandela condamne «le tragique manque de leadership» au Zimbabwe.
De toutes ces critiques pondues, qu’en est-il vraiment ? Robert Mugabe et ses compagnons de lutte ont dénoué les nœuds de l’apartheid au Zimbabwe anciennement appelé Rhodesia. Ils ont connu l’empoisonnement des terres par l’anthrax pour mieux les affamer, des assassinats en règle.
Aujourd’hui Robert MUGABE porte la voix des insoumis en Afrique. Il est devenu persona non grata dès lors qu’il déclara qu’une nouvelle réforme agraire devrait être lancée pour une meilleure distribution des terres en direction du peuple majoritaire au Zimbabwe.
Le dépeçage de l’Afrique atteint à ce jour un seuil plus que critique si bien que nous nous accrochons aux peu de leaders capables de déclamer à qui veut l’entendre que la Souveraineté de tout état est inaliénable et qu’aucunement il acceptera le diktat de pays qui sont loin d’être exemplaires.
Par Ashanti. PANAFRIKAN Décembre-Février 2014